dimanche, juillet 21, 2013

CLARA DE CARINE GEERTS


Clara ou la femme qui avait trop aimé

 

Un jour avec, un jour sans, un jour blanc, un jour noir... si la vie de couple  était un long fleuve tranquille personne ne se séparerait jamais...

 

J'ai commencé ce roman un peu avant mes vacances, si le travail ne m'avait pas tant accaparée, je l'aurais terminé aussi vite qu' on peut  dévorer avec gourmandise une glace savoureuse ! Je l'ai donc glissé la veille de mes vacances dans ma valise, direction Argelès sur Mer où Clara a coulé des jours heureux entre mes doigts qui ont pu glisser avec plaisir au fil des pages et des mots de Carine. Un verre de rosé de Provence frais, un parasol, le chant des cigales et des grillons, le soleil. Voici l'ambiance dans laquelle je me suis immiscée pour me délecter de ce roman que j'ai fais estival le temps de mes vacances méditerranéennes.







 


 

A quarante-huit ans, Clara est une femme libre. Elle est avocate et travaille beaucoup, au point d'en avoir sacrifié la sécurité d'une famille.
Elle se rend compte que le vide se fait dans sa vie.  Alors pointe un doute et surgit une inquiétude. A-t-elle eu raison de renoncer à tout pour sa carrière ?
Serait-elle passée à côté de l'essentiel ?

 

 

"Depuis quand les hommes semblent-ils frappés de cécités quand ils passent leur chemin ? pense-t-elle. Pourquoi j'en souffre, ce soir, précisément ? "



Quelle femme à l'approche de la quarantaine et parfois même avant, célibataire, n'a t-elle pas frémit d'inquiétude à l'idée de ne plus faire réagir aucun homme quand elle le dévisage. De laisser indifférent l'autre ?

 
Clara est une femme qui semble s'être réfugiée dans le travail, dans l'élaboration de son plan de carrière plutôt que dans la construction d'un couple. Quand la quarantaine sonne à sa porte, elle frissonne, seule, encore et désespérément seule.

 
Le soir de son anniversaire, Clara se retrouve, délaissée par la légèreté de son ex, Jean qui a sûrement dû rencontrer quelqu'un. Les mots de Carine nous font entrer en Clara, dans son intimité la plus profonde. Carine nous livre Clara, son orange et sa pulpe intérieure. Carine nous livre une Clara affamée d'amour , de passion à vivre, de bonheur. Une femme qui est assoiffée par l'envie de connaître tout ça mais qui semble se l'interdire.

 
 

Ne pas lui montrer qu'il l'atteint plus qu'il ne le croit.

Clara ne parvient pas à lui en vouloir. C'est souvent lorsque les hommes vous quittent que surgit le besoin d'eux et que vient la nostalgie de leur qualités et l'indulgence pour leurs défauts.

 

Elle se rend alors dans un restaurant, La villa Lorraine. Elle y rencontre un parisien, Marc Levasseur, de passage à Bruxelles. Une romance idyllique prend doucement naissance entre cet homme marié dont le couple vacille depuis la naissance de son fils et de l'avocate accaparée autant que lui par son travail.

 

- Trop de travail explique t-il. Pas de vie privée ...

- Comme moi, se dit-elle, comme moi ...

 

Autour de leurs points communs se tissent les prémices d'un amour fragile. 
Ils se retrouvent alors un week-end à Paris, à l'hôtel Bristol, Faubourg St Honoré.
 
 

Femme de plaisir. Il n'y a pas d'autre mots pour qualifier ce qu'elle est devenue l'espace d'un week-end. Femme-objet, et pourquoi pas ? pense-t-elle. Après tout ne faut-il pas avoir la modestie d'accepter de vivre comme je le veux. Et cela me plait d'avoir la tête vide et de n'être qu'un corps de femme.


 
 


Pourtant, Clara se laisse aller avec délice à cette passion et lâche prise. Une femme qui aime  à cent pour cent
 

Clara quant à elle doit apprendre à cacher cette force qui la jette vers Marc. Elle aime tout, elle veut tout. Elle apprend tout par coeur, comme si elle pressent qu'un jour, il faudra l'oublier.

Elle avait toujours rêvé d'un homme qui puisse deviner, sinon exaucer ses moindres désirs. Avec Marc, elle est servie. C'est comme s'il lui fait cadeau, rétrospectivement, de ce qui lui a manqué jadis

 
 


Mais une fois l'hôtel vidé de la présence de Marc, Clara doit de nouveau faire face à la solitude, au manque cruel de l'autre. A ce  manque qui vous retient en apnée au bord du précipice de la passion. Passion qui peut parfois être destructrice. La solitude, les doutes la rattrapent à nouveau. Elle passe son temps à attendre son amant. Un amant qui est pris entre sa vie professionnelle et sa vie de famille ratée, son cher enfant et son épouse complaisante et soumise.

 

Clara est a son insu très paradoxale dans ce qu'elle ressent, dans les sentiments qu'elle éprouve et en souffre beaucoup. Quand elle se retrouve seule, elle pense, réfléchit et constate en observant et en écoutant la vie, les gens autour d'elle.

 

Elle comprend, grâce à lui, ce soir là à Paris, que d'autres femmes sans doute, sont comme elle, réduites à quémander de l'amour auprès d'un homme.

 
 


Clara a peur de tout perdre et peut être même de se perdre elle-même.

 

Elle sait maintenant que l'amour n'est que mirages et illusions, que l'on ne peut pas faire confiance aux sentiments pour construire sa ligne de vie.

 

Marc lui propose alors un week-end dans une maison de campagne qui lui appartient à Saint-Valéry-sur-Somme.

 
 

"Elle est bizarre par moment se dit Marc. D'une heure à l'autre, elle change totalement. Par instants je vois bien qu'elle m'aime et la minute suivante, elle me toise hautaine et distante "
 
 

Leur amour  résistera-t-il aux doutes qui les assaillent tous les deux ? Se renforcera-t-il ? Ou bien leur amour ne sera t-il qu'une légère idylle ...

Dans l'espoir docile
Tes ailes fragiles
Je te devine
Divine idylle
L'amour qui sommeille
Dans un souffle irréel

Ma folie, mon envie, ma lubie, mon idylle

Je te vole une plume
Pour écrire une rime
Au clair de la lune
Mon amie l'idylle
Mon âme idéale
À la larme fatale

Ma folie, mon envie, ma lubie, mon idylle
Divine idylle

Sur mes vagues à l'âme
Elle a hissé la voile
J'ai le mal des chimères
Le cœur en flammes
Des étincelles
Il faut qu'elle freine
Si je ferme les yeux, elle m'appelle

Ma folie, mon envie, ma lubie, mon idylle

Divine idylle
Mon amie l'idylle
Je rêve idylle
Divine idylle
Mon âme idéale
Mon idylle

 
 
 
 

 

Pour le savoir, je vous invite à vous plonger dans les mots bouleversants de l'auteur.

 Ce roman aborde beaucoup de sujets dont certains indicibles. Des maux mis en mots et qui traitent de la solitude, la peur, des doutes, du manque de confiance en soi etc..., autant  de sujets qui peuvent tous nous concerner un jour ou l'autre.

L'auteur a su une fois de plus nous transporter au cœur d'une histoire intimiste et nous apporter ses réponses et conclusions personnelles avec brio et élégance.

 

 

CLARA"
 


Auteur : Carine Geerts

ISBN : 2917745517  - Éditeur : Brumerge (2013)

146 pages - Format Poche

Pour de plus amples informations : http://les-editions-brumerge.wifeo.com/clara.php

Blog de l'auteur : "Itinéraire d'une passion" http://carine-geerts.skynetblogs.be/

 

 PS : Petit rajout personnel :
Il y aurait cinq étapes qui seraient les mêmes pour tous. Yvon Dallaire, psychologue, a développé une approche psychosexuelle des relations homme-femme qui s'appuie sur des données biologiques et psychosociales de l'être humain. Selon lui, d'un couple à l'autre ces cinq étapes arrivent toujours dans le même ordre mais leur durée change.
"Elles sont loin d'être chronologiquement tranchées au couteau : elles se superposent et s'influencent les unes les autres", explique-t-il.
 
http://www.viesaineetzen.com/content/les-cinq-%C3%A9tapes-du-couple





 

 

 

 

mercredi, mars 20, 2013

Officiellement invitée au Festival Rue des Livres à Rennes, j'étais présente pour dédicacer "Malo et l'enfant du silence", le dimanche 16 mars de 14 h à 16 h 

 http://www.festival-ruedeslivres.org/auteurs/

 J'ai vraiment passé un excellent moment en présence de mes lecteurs, petits et grands :) Des institutrices sont venues me féliciter pour cette histoire qu'elles ont lue à leur classe CP/CE déjà l'année dernière et dont les élèves ont redemandé à ce qu'elles relisent à nouveau cette année encore cette histoire. Un vrai succès ce Malo :))

Et, cela me fait toujours très plaisir quand je lis de tels échos de la part de maman de mes petits lecteurs et lectrices : "Cynthia tu vas etre contente ...ton livre malo a un succès fou dans la classe de Jenny. Elle l'a apporté à la maitresse qui l'a lu chez elle et a lu l'histoire à ses camarades de classe puis la maitresse m'a demandé ce matin si je pouvais le prêter à une maman qui a un petit garçon timide ....il fait fureur :)"

 

vendredi, décembre 28, 2012

LECTURE DU CONTE DE NOEL

Voici ci-dessous, quelques photos de la lecture du conte de Noël à Intra Muros en ce 15 décembre 2012 dans le cadre du calendrier de l'Avent des commerçants d'Intra Muros à Saint-Malo.



Et pour vous l'intégralité de ce joli conte que j'ai écrit spécialement pour l'occasion !


Le petit lutin qui avait du chagrin
 
D'après une idée originale de Claire, responsable du rayon chaussures enfants chez Bessec et écrite par Cynthia Luciaud auteur chez Plunvenn Editions.
 



 
 

Il était une fois un petit lutin qui avait du chagrin, beaucoup, beaucoup de chagrin. Pourtant, il avait tout pour être heureux. Il travaillait dans l'atelier du père noël et fabriquait les plus beaux jouets.

En ce moment, il était justement occupé à mettre au point une poupée qui serait capable de discuter comme une vraie personne avec la petite fille qui en serait propriétaire. Une poupée ravissante avec de jolies boucles blondes faites en cheveux véritables, des yeux pétillants de malice et ressemblant à s'y tromper à ceux d'une vraie petite fille. Elle portait une robe faite de dentelles précieuses de calais et de soie. Ses petits souliers étaient en cuir noir vernis et ressemblaient à cent pour cent à ceux que l'on pouvait acheter chez le célèbre chausseur de la croix du Fief, Bessec.

Le petit lutin épongea son front avec un  mouchoir. Il faisait  une chaleur incroyable sous les néons. De grosses larmes roulaient sur ses joues, il reniflait, pleurait, se mouchait et ne cessait de sangloter tout en travaillant.

Un des lutins qui travaillait à côté de lui s'approcha intrigué.

- Pourquoi pleures-tu mon ami ?
- Je n'aime pas travailler sur les jouets, répondit le pauvre petit homme tout en reniflant.
- Mais pourtant tu es si doué pour fabriquer des jouets. Je me souviendrai toujours du jour où tu as inventé ce camion trois en un qui faisait à la fois avion, camion et bateau. Le petit garçon qui l' a reçu à Noël a dit que c'était le plus magnifique des jouets qu'il a reçu.
- Oui c'est vrai mais je n'aime pas le bruit de l'atelier, les lumières me piquent les yeux, j'ai trop chaud sous les néons et puis j'en ai assez de tous ces jouets poursuivit-il en éclatant de nouveau en sanglot.  

C'est ainsi que son collègue navré de le voir toujours pleurer décida d'en parler au père noël. Ce dernier après l'avoir longuement écouté fronça les sourcils et convoqua sur le champ le petit lutin qui avait du chagrin.

- Puisque tu ne te plait pas à l'atelier des jouets, je te propose d'aller soigner mes rennes. Es tu d'accord  ? interrogea le père noël.

Le petit lutin accepta et commença dés le lendemain son nouveau travail. Le père noël avait chargé personnellement ses nouveaux compagnons de travail de prendre soin de lui, de le mettre à l'aise et de lui donner régulièrement de ces nouvelles.

 Cependant, le petit lutin continuait de pleurer tous les jours. Ses collègues ne savaient plus quoi faire pour qu'il prenne du plaisir et de la joie à s'occuper des rennes.

Le père noël rapidement averti, convoqua à nouveau le petit lutin dans son bureau.

 - On m'a prévenu que tu pleurais encore et toujours petit lutin. Qu'est-ce qui ne va pas cette fois ? Cela ne te plait pas de soigner mes rennes ? Ils sont pourtant si gentils !
 - Non, non et non sanglota de plus belle le petit lutin, je n'aime pas les brosser, je n'aime pas les nourrir et cela me dégoûte de nettoyer leur enclos. Non cela ne me plait pas du tout. Et il sanglota si fort que le père noël du se boucher les oreilles. 
- Bon, bon, mon cher petit lutin, tenta de le calmer le père noël,  je n'ai qu'un souhait lui expliqua-t-il, c'est que tu retrouves le sourire. Chaque lutin doit trouver sa place ici et faire ce qui lui convient le mieux.
- Oui gémit le petit lutin, je le sais bien, mais je n'aime ni fabriquer les jouets, ni être avec les rennes. 
- Sapristi grommela le père noël agacé et qu'aimes-tu donc faire alors ?   

C'est alors qu'avec un grand sourire, le petit lutin sécha ses larmes tout en annonçant  fièrement :  j'adore tricoter !  

- Tricoter ! s'esclaffa le père noël, saperlipopette, un lutin qui aime tricoter, ça alors ! Et qu'aimes-tu donc tricoter ?
- Des chaussettes, j'adore tricoter des chaussettes, des très grandes et grosses chaussettes  de toutes les couleurs et avec toutes sortes de laine, répondit le petit homme gaiement. 
- Hum, hum fit le père noël en se grattant la gorge. Il réfléchit de nouveau tout en lissant paisiblement sa majestueuse barbe blanche entre ses gros doigts potelés. J'ai une idée, que penses-tu de l'idée de tricoter des chaussettes spéciales noël pour les enfants ? Ils pourraient les accrocher vers la cheminée pour qu'on puisse les remplir de bonbons, de chocolats et de petits  cadeaux ? 
- Oui, oui s'écria le lutin en sautant de joie, il suffira juste de contacter nos distributeurs agréés un mois avant noël afin d'assurer le promotions de ces chaussettes. Je suis certain qu'ils trouveront l'idée géniale.

Le père noël serra la main du petit lutin et tout en lui tapotant le dos lui annonça : Petit lutin, te voilà promu responsable en chef de la fabrication de toutes les chaussettes de Père noël Land !

Et c'est ainsi que, depuis ce jour, le petit lutin qui avait du chagrin, ne connu plus jamais de peine. Il fut joyeux jusqu'à la fin de ses jours et vécu très longtemps en tricotant des chaussettes toutes plus originales les unes que les autres. On peut à présent en retrouver au pied des sapins et c'est aussi comme cela que naquît la  tradition d'accrocher une ou plusieurs chaussettes à noël dans sa maison.
 
 

 

Fin

 

MENDOZA DE CARINE GEERTS



 Ramón Calderón, ancien ouvrier agricole, est devenu le riche propriétaire d'une "Bodega" à Mendoza en Argentine.
Âpre au gain, brutal et jouisseur, il n'a qu'une passion dans la vie : la vigne.
Du moins, jusqu'à l'arrivée de Concepción, une jeune vendangeuse, dotée d'un corps aguichant et dont le cerveau cliquette comme un tiroir-caisse.
L'implantation du Groupe Financier d'Alfonso Carranza va perturber l'équilibre du milieu vinicole de Mendoza.
Bientôt les passions de l'argent vont se mêler à celles de la chair avec le cortège de grèves et de colères
...
 
Un roman qui démarre sur une divine idylle avec  Concepción qui fait tourner la tête de Ramón Calderón , riche propriétaire d'une "Bodega" à Mendoza en Argentine.
 
Entre chat et souris, cette idylle se tisse cachée à l'abri de tous dans un premier temps. Cependant, très vite Ramón Calderón  ne peut plus se passer de la belle et décide de tout quitter pour vivre avec elle.

 Il veut se libérer au plus vite de ses entraves et entreprendre les formalités de divorce de Faustina qui a vieilli plus vite que lui pense-t-il. Devant la silhouette avachie de Faustina, lui se sent fort et plein de sève, suffisamment fort pour quitter la "Bodega"  de Los Siesté. Il faut dire que Concepción a du répondant, sait faire grimper le désir en lui et il se laisse glisser avec elle dans un abîme de voluptés inconnues.

 Très rapidement, sur les conseils de son avocat, il met la Bodega en société anonyme constituée par des actions et vend une partie de celles ci à une société de Buenos Aires, composée uniquement de finances et de bailleurs de fonds. Ramon est furieux car il sait parfaitement que cet avocat arriviste se moque des centaines de milliers de ceps qu'il a amoureusement soigné, de cette belle terre arable, de ces sarments déjà lourds de promesses. Pour son avocat,  il n'y a que les comptes, les diagrammes, les rapports de rendements qui l'intéressent. Le Groupe d'Alfonso Carranza qui a racheté toutes les actions de la Bodéga a déjà des clients américains. Une filiale et désormais c'est à elle que va être destinée la totalité de la récolte. Les contrats sont  déjà passés. Industrialiser la production. Los Siesté va devenir une usine !


S'en suit une transformation des salariés vignerons en manoeuvres agricoles avec 10 hectares de vignes à faire valoir, suppression immédiate des avantages en nature, refus absolu d'élections de délégués du personnel. Les éventuels candidats devant être renvoyés immédiatement pour rupture de contrat !

 Pourtant, le bon vin ça se fait avec de bons ouvriers vignerons qui l'aiment mais les groupes ça n'aiment rien ni personne ....

 J'ai aimé cette histoire, celle de ce propriétaire de vigne corrompu par une amoureuse vénale, poignardé en plein coeur par ce groupe qui reprend son affaire en souhaitant uniquement des usines qui tournent avec des ouvriers qui savent à peine ce qu'ils fabriquent.  L'idée du syndicalisme est bien présente dans ce roman et elle doit rester une lutte incessante pour l'amélioration des conditions de vie des travailleurs. J'ai aimé ces hommes intègres qui se sont battus tout au long des 127 pages de ce livre pour que justice leur soit rendue. Pour que les conditions humaines de travail soient les mêmes qu'avant, pour que le respect de leur métier soit préservé. Sur fond de meeting, les ouvriers se battent face à un patronat rétrograde soutenu par un pouvoir complice. Mais les camarades marcheront main dans la main pour avancer vers leur destinée. Ce combat est le leur et Carine Geerts met vaillamment sa plume à leur service pour leur prêter main forte, voix hautement  revendicatrice et sens du devoir !


Quant à Concepción, elle a tissé sa toile d'araignée telle une veuve noire qui veut déguster son male après l'accouplement. Elle a réussi à faire démanteler la "Bodega"  et Ramón  possède à présent les millions de cette propriété qu'elle peut dépenser à sa guise. Il est LA pièce sur son échiquier et là encore, Carine le brillantissime auteur de ce roman,  dépeint avec brio le caractère machiavélique de cette jeune femme intéressée.


Pour Ramón, de son amour pour la vigne, le vin, il ne reste que cette femme fausse, égoïste, futile et dépensière qui ne s'intéresse à rien si ce n'est qu'à sa petite personne ....


 Je ne vous dirai pas  si l'amour  pour la vigne de Ramón lui permettra de se sortir de tous ces tracas qui s'accumulent, si l'amour qu'il a pour Concepción le poussera ou pas à enfin se sortir de tout cet embarras. Je ne vous dirai pas non plus si les ouvriers finiront pas être entendus, ni si la Bodega retrouvera sa qualité de fabrication, celle là même  qui fait jaillir de ces fûts tout l'amour de la terre et du vin que lui portent ces ouvriers qualifiés, amoureux et passionnés de leur travail ? 

Pour le savoir, il vous faudra vous plonger avec autant de plaisir que moi dans ce roman riche en émotions, dans cet éclatant roman comme Carine sait si bien les créer.

Vous l'aurez compris, ce livre m'a vraiment plu. Etant moi même petite-fille de vigneron , j'aime le vin pour toute la noblesse qu'il représente ; l'amour des terres bien soignées, de ces ceps amoureusement choyés pour en tirer le meilleur par la suite, une récolte rare et prometteuse.


Je ne connais que trop bien le don de soi, le temps, le travail que représente chaque étape de ce qui constituera plus tard une merveilleuse récolte et tous les enjeux qui se jouent à chaque instant et dont dépend le succès ou pas de ce futur vin ! Carine sait très bien tout au fil des pages nous communiquer son amour pour ces cépages. Le vin, cette boisson divine, noble et  source d'ivresse et ce livre, Mendoza qui  ouvre  notre esprit  au-delà de la raison.

 A lire absolument ! http://les-editions-brumerge.wifeo.com/mendoza.php

Commentaire de Carine Geerts en réponse à mon avis : « Merci Cynthia. "Mendoza" est une histoire à la fois romanesque, réaliste, économique et sociale. C'est aussi et surtout un combat syndical contre l'injustice, le pouvoir et l'argent. Encore un tout grand merci pour ton commentaire. Tu es géniale (sourire)... »

vendredi, avril 20, 2012


Est fière d'apprendre qu'elle va recevoir *la médaille d'argent* pour son recueil de nouvelles "Tranches de vie" au concours littéraire international des "Ateliers d'arts de Servon sur Vilaine "


jeudi, avril 12, 2012


Est officiellement membre du jury du concours de nouvelles suivant :


http://www.mediatheque35.fr/actualites/bibliotheque-de-saint-jouan-des-guerets-concours-de-nouvelles,129657.html

La bibliothèque de Saint Jouan des Guérets a organisé un concours de nouvelles ; 19 auteurs, répartis en 3 tranches d'âges, ont adressé leurs textes (entre 2 et 6 pages) et ils prévoient de remettre les prix de ce concours le jour de l'animation (samedi 19 mai)

Il a été constitué un jury qui est chargé de désigner pour chacune des catégories (8-11 ans, 12-17 ans et adultes) un lauréat.

Pour l'instant, le jury est constitué des personnes suivantes :
- un éditeur (Michèle Foulain, représentant Pascal Galodé éditeurs)
- une élue (Isabelle Mayahi, ayant elle-même participé à un concours de nouvelles)
- un libraire (le Porte-Plume à Saint-Malo)
- une bénévole de notre bibliothèque (Rose-Anne Cicci)
et moi- même en tant qu'auteur(e) et novelliste.


La remise des prix se déroulera lors de la prochaine rencontre bucolique de "Livres au jardin" au mois de mai 2012.

lundi, avril 02, 2012

Petit papier dans le Pays Malouin du 22 au 28 mars 2012


Petite erreur : Il ne s'agit pas de "Malo et le jardin extraordinaire" (mon 1er volet ) paru chez Plunvenn Eds mais "Malo et l'enfant du silence" qui est le troisième et non deuxième volet de cette triologie.

L'écho de mes lecteurs


L' écho de Carine Geerts

J'aime les images que l'auteur(e) fait passer dans ses histoires. Elles me font penser à des signes lâchés tendrement à tout vent, avec tant de justesse et de douceur.

Je suis sous le charme de "Malo et l'enfant du silence" et de la plume exaltante de Cynthia Luciaud...

Les timides ne sont pas des solitaires confirmés ou des introvertis heureux. Pour le plupart, ce sont des personnes qui désirent fortement s'entendre avec les autres, se faire des amis, vivre des rapports d'intimité, mais qui ont peur de faire mauvaise impression et qui craignent le rejet, l'humiliation, l'ostracisme et l'anxiété. Ils sont douloureusement conscients de la façon dont les autres peuvent les percevoir et redoutent sans cesse d'être perçus sous un mauvais jour. Ils s'efforcent donc d'éviter tout ce qui pourrait se solder par le rejet ou l'embarras. Si rien ne les obligent à entrer en contact avec les autres, ils fuiront souvent les rencontres sociales et éviteront toute interaction. Les personnes timides sont donc souvent très seules et la timidité les conduit à l'isolement forcé. Ce qui conduit à détruire eux-mêmes leurs chances d'entrer en rapport avec les autres. Le cycle peut être infernal...

C'est donc l'Amour qui lui permettra d'échapper à la conscience de son "soi". Ce que Cynthia Luciaud a parfaitement bien expliqué dans son histoire de "Malo et l'enfant du silence". C'est le goléand qui permettra à Tom de réduire ses inhibitions, c'est-à-dire les barrières qui lui interdisent de s'approcher des autres...

Ma réponse :
Il est vrai que c'est son attachement à ce goéland et plus tard à la petite Ana qui va faire que Tom va réussir petit à petit à se désinhiber. Mais bien sûr, pour la petite histoire, il y a aussi les pouvoirs magiques d'une certaine fée ...;) N'oublions pas que la réalité est édulcorée ici pour faire place à l'onirisme si cher à nos chères têtes blondes ;-)

Ce livre est bien sûr disponible sur commande dans toutes les librairies puisqu'il est référencé Dilicom.

Toutes mes explications et également celle de l'illustrateur sont ici

jeudi, mars 15, 2012

Première photo : Moi entourée de deux mamans de mes futurs jeunes lecteurs au Salon Rue des Livres à Rennes

Seconde photo : Pietra Liuzzo, moi et Isabelle Ménétrier, auteurs à Plunvenn Editions.

Troisième photo : Une maman de trois enfants en train d'acheter le livre Malo et l'enfant du silence.

Quatrième photo : Notre stand

Chers lecteurs,

Voici quelques images de la sortie officielle de Malo et l'enfant du silence au salon Rue des Livres à Rennes le dimanche 4 mars 2012. J'ai croisé mes lecteurs, leurs parents, grands-parents pour mon plus grand plaisir. C'est toujours une joie pour moi, auteur, de croiser le regard brillant de mes jeunes lecteurs.



En tout premier, ce qui m'a amenée à écrire "Malo et l'enfant du silence", c'est le fait que j'ai moi même une petite fille très timide. J'ai donc pensé à elle et voulu écrire une histoire qui serait destinée à tous les enfants mais aussi plus spécifiquement, si besoin, aux enfants un peu timides ou réservés.





Ma petite fille aime beaucoup les animaux et à leur contact n'est jamais timide très longtemps ce qui m'a donné l'idée d'écrire une histoire sur Malo qui est un goéland aux pouvoirs magiques et ce petit Malouin, Tom.





J'ai écrit un conte qui permet toutes les fantaisies oniriques possibles afin de dédramatiser la timidité. Je voulais aussi par la lecture de ce conte fantastique stimuler l' imagination de l'enfant que le lira pour trouver en lui les solutions pour venir à bout de certains problèmes qu'il peut rencontrer, que ce soit le fait d'être timide, de ne pas oser aller au devant des autres ou bien d'autres problèmes. Une idée en amenant une autre, on trouve ainsi plus facilement la clef de certaines énigmes.




Sur un fil conducteur tel que l'écologie, j'ai tissé cette histoire avec comme décor de fond la Bretagne et plus particulièrement la belle ville de Saint Malo où je réside actuellement depuis une dizaine d'années et qui ne cesse d'enchanter mes enfants et moi-même. J'ai pensé que c'était très important aussi de sensibiliser les enfants au fait de respecter la nature environnante mais aussi celle de chaque personne telle qu'elle soit et d'apprendre à accepter les autres avec leurs différences de caractères tels que ces enfants un peu turbulents et qui tyrannisent les oiseaux sans les stigmatiser mais au contraire en engageant avec eux un échange, un dialogue.





Ma collaboration avec l' illustrateur fut pour moi très agréable. J'ai beaucoup aimé la plume douce de Geoffrey Champin qui a su peindre et croquer vraiment l'expression de Tom comme je l' imaginais. Un petit garçon certes extrêmement réservé mais tendre et surtout très intelligent. J'ai réellement apprécié son travail efficace et qui m'a rapidement séduite par son authenticité. Il s'est montré tout à fait à l'écoute de mes remarques comme par exemple celle où je souhaitais une fée svelte et moins en chair que celle qu'il m'a proposé initialement. Je le remercie pour la façon dont il a su mettre brillamment en image mon histoire et le résultat qui m'a totalement conquise parce qu'il a dessiné mieux encore que ce à quoi je m'attendais.





Je vous souhaite une bonne lecture de ce livre,





Cordialement,



L'auteur



Cynthia Luciaud