Avec un peu de retard, une photo de ma lecture Intra Muros d'un conte pour enfants le 19 décembre à 18 h.
J'ai lu deux contes dont un dédié à Claire de la boutique Bessec
Pour vous l'exclusivité de cette petite histoire écrite pour l'occasion
Le petit soulier de Noël
Il était une fois une marchande de chaussures qui s’appelait Claire. Elle avait un sourire fort sympathique, de belles joues roses rebondies et des mèches de cheveux bouclés et dorés, qui lui donnaient un petit air malicieux. Les enfants l’appréciaient beaucoup parce qu’elle était très patiente et toujours gracieuse.
Quelques jours avant noël, Claire décida de faire une belle vitrine pour présenter sa collection de chaussures. Elle voulait également installer un beau sapin. Elle espérait bien recevoir la visite du père noël dans son magasin. Elle s’installa donc sur une chaise et commença à fouiller dans un gros sac en toile dans lequel elle rangeait tous les objets nécessaires à la décoration de sa boutique et du sapin de noël.
Soudain, elle en sorti un petit soulier tout abîmé. Elle fouilla encore dans le sac en espérant trouver l’autre soulier pour constituer une paire. Elle ne le trouva point et pensa donc qu’il avait été égaré.
Elle haussa les épaules et dit tout haut en se parlant à elle-même :
- Je ne peux pas vendre ce soulier, il est trop vieux, personne n’en voudra ! Je ne peux pas non plus le donner puisqu’il est dépareillé, personne ne marche avec un seul soulier, je vais donc le jeter puisqu’ il ne sert à rien !
Mais, au moment où Claire jeta le petit soulier dans la poubelle, elle entendit une petite voix la supplier
- Non, non, je t’en supplie, ne me jette pas s’il te plait.
Claire n’en revint pas, avait-elle bien entendu le petit soulier parler ou bien avait-elle rêvé ? Oui, c’était bien cela, elle devait rêver : Les souliers ne parlent pas voyons se dit-elle en secouant la tête !
- Ne me jette pas s’il te plait, reprit la voix sur un ton suppliant.
Claire était stupéfaite ! Elle se pencha pour récupérer l’objet et l’approcha tout près d’elle pour mieux l’observer.
- Ne me jette pas, je suis un soulier magique !
- Un soulier magique demanda Claire de plus en plus étonnée ? Mais comment est-ce possible ?
- Et bien c’est comme ça lui répondit le petit soulier. J’appartenais à un lutin et il m’a perdu. Tu as du me trouver dans ta réserve et voilà depuis tout ce temps je dors dans ton sac ! Ne me jette pas, je te porterai bonheur. Je t’en prie ne me jette pas !
- Mais que vais-je faire de toi ? demanda Claire.
Le soulier ne répondit pas. Elle le secoua et de nouveau lui demanda :
- Mais que vais-je faire de toi petit soulier ? Me voilà bien embarrassée !
Claire eut beau secouer encore et encore le soulier, celui-ci ne dit plus un seul mot. La marchande fit tourner une de ses mèches dorées autour de son doigt tout en réfléchissant à ce qu’elle allait bien pouvoir faire de ce petit soulier. L’idée ne fut pas longue à venir. Elle allait transformer ce petit soulier en un joli objet à accrocher dans sa vitrine.
Elle prit une bombe de peinture dorée, une feuille de papier journal sur laquelle elle le déposa et se mit à peindre la petite chaussure d’une belle couleur or scintillante. Puis elle laissa sécher l’objet. Après tout se dit-elle, je ne sais pas si j’ai rêvé ou pas mais je ne risque rien de le garder. Surtout s’il me porte bonheur.
Le lendemain, elle prit un joli ruban de satin auquel elle accrocha le petit soulier qu’elle suspendit dans sa boutique au milieu de sa vitrine aux côtés de petits anges décoratifs qui semblaient voler dans les airs.
Et, c’est ainsi que tous les ans à la période de noël, cette petite marchande accroche ce petit soulier doré dans sa vitrine. Il fait désormais l’admiration de tous les passants. Et, tous les ans, elle y trouve comme par magie le jour de noël un petit sac de chocolats glissés à l’intérieur. A présent, Claire est sure que ce soulier est bien magique car depuis ce temps, sa boutique est toujours remplie et elle est devenue la plus chanceuse de toutes les marchandes.
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